Paris, le mercredi 19 décembre 2018

La revente des cadeaux de Noël : plus j'achète en ligne

et plus je revends facilement mes cadeaux.

Une étude OpinionWay* pour Rakuten France.

Cette année Rakuten a fait réaliser une étude en deux volets : quanti et quali, auprès d'un panel de consommateurs français... qui décèle deux nouvelles tendances :

• Ceux qui achètent leurs cadeaux sur Internet sont ceux qui revendent les leurs le plus facilement. Symbole d'une génération ?
• On glisse vers un changement de symbolique des cadeaux pour justifier leur revente, une consommation à outrance étant pointée du doigt désormais.

« Cela fait maintenant plus de 15 ans que ce phénomène de revente des cadeaux de Noël sur le Web est observé. Le temps pour une nouvelle génération de grandir en entendant parler de ce sujet tous les ans et d'arriver en âge de le faire à son tour cette année. » déclare Fabien Versavau, CEO de Rakuten France. « Une génération pour qui Internet est un réflexe. Ce qui explique certainement que ce soit majoritairement des jeunes qui adoptent ce comportement cette année encore : 18% des 25-34 ans contre seulement 4% des 50 ans et plus. C'est devenu naturel pour eux. »

La revente des cadeaux de Noël concerne la moitié des Français...

Un Français sur deux (52%) a déjà revendu un cadeau de Noël ou envisage de le faire cette année, en hausse de 6 points par rapport à 2017 (46%).

« à l'époque c'était interdit, mais maintenant j'ai passé le cap »

« la brèche est ouverte ! ... tout le monde le fait... »

... le portrait type : une jeune femme de 25-34 ans, plutôt CSP-

Ce sont surtout les femmes et les CSP- qui revendent des cadeaux de Noël, plutôt jeunes :

• 13% des femmes contre 7% des hommes,
• 18% des 25-34 ans et 17% des 35-49 ans
• et 15% des CSP-, alors qu'il y a pourtant 13% de CSP+ qui ont envisagé de passer à l'acte contre 8% des CSP-.

Une grande part des revendeurs effectifs (46%) semble avoir pour habitude d'acheter ses cadeaux essentiellement sur Internet. Un phénomène qu'on peut peut-être imputer à cette nouvelle génération de jeunes consommateurs qui commencent à revendre des objets pour se faire un peu d'argent. Depuis qu'ils sont nés, ou presque, ils assistent au développement du phénomène de revente des cadeaux sur Internet, 16 ans après ils sont en âge de le faire à leur tour de façon décomplexée.

« Déjà fait et j'assume »

L'accès à une multitude de sites et plateformes permettant la revente mais aussi la facilité et rapidité de réalisation peuvent aussi expliquer ce lien.

« En trois clics on peut revendre »

« C'est facile, simple, on y gagne à tous les coups »

Pourquoi revendre un cadeau de Noël ? le Top 3 des motivations :

Si l'année dernière la raison majeure était que le cadeau ne plaisait pas (38%), cette année cette raison arrive à égalité avec le « je n'en avais pas l'utilité » tout en augmentant de 10 points.

• Je n'avais pas l'utilité de ce cadeau : 48%
• A égalité avec : le cadeau ne me plaisait pas : 48%
• J'ai préféré le revendre plutôt que le jeter : 23% (en nette baisse par rapport à 2017 (32%))
• Je préfère m'acheter ce qui me fait vraiment plaisir : 21% :

« Ca peut servir à une autre personne... être utile à quelqu'un »

« Pour éviter de jeter ! Un végétarien qui reçoit un livre sur les 1001 façons

de cuisiner le bœuf »

On assiste à un changement de symbolique des cadeaux qui justifie la pratique de leur revente...

Dans la partie « qualitative » de l'étude les différents témoignages indiquent que si les cadeaux pour les enfants restent sacrés, les cadeaux réalisés entre adultes sont considérés comme « assez volatiles ». La consommation à outrance est pointée du doigt, allant jusqu'à un certain désenchantement.

« Moi je trouve que les cadeaux de Noël coûtent de plus en plus cher »

« On est de plus en plus matérialistes, on est content d'avoir le cadeau mais bon... plus d'effet de surprise, on est consommateur à outrance »

Mais la revente permet de combler des frustrations et finalement on constate que la revente permet à chacun de se faire plaisir en transformant les « erreurs » de cadeaux en s'achetant ce qui lui plait vraiment.

« ça recycle »,

« l'argent n'est pas gaspillé comme ça »

« on se fait plaisir comme ça, rien n'est perdu »

On reste discret

Et on reste toujours assez discret sur le fait qu'on a revendu un cadeau de Noël : 20% des Français déclarent le faire savoir à la personne qui le leur a offert, contre 25% l'année dernière.

Dans le focus group « Quali » il ressort que plus la personne qui a offert le cadeau est proche et moins on a de mal à lui avouer qu'on a revendu son cadeau.

Et on fait vite pour revendre 

Le temps fort de la revente se situe surtout entre la dernière semaine de décembre et fin janvier, pour 40% des revendeurs, dont 10% qui revendent leur cadeau dans les jours qui suivent.

« C'est direct, j'attends pas ! » « Entre 10 et 15 jours après Noël »

« le temps que les invités soient partis »

Les scrupules ne concernent qu'un quart des freins à la revente des cadeaux de Noël :

pour ceux qui avaient envisagé de revendre un cadeau mais ne l'ont pas fait finalement :

• 37% ont oublié de s'en occuper,
• et 25% ont préféré le donner plutôt que le revendre,
• à égalité avec ceux qui ont eu des scrupules.

Les Français sont peu nombreux à imaginer leurs cadeaux être revendus

Ils seraient d'abord compréhensifs (28%) si leurs cadeaux étaient vendus, mais aussi vexés (19%) et tristes (16%). Si eux-mêmes revendent vraiment, ils sont encore plus compréhensifs, à 41%.

15% des sondés gardent quand même un certain sens de l'humour puisque ces derniers estiment qu'il n'y a aucune chance pour que leur cadeau soit revendu, car trop bien choisi.

Concernant ceux qui ne revendent pas

La moitié des Français, en cas de non revente, choisit de stocker ses cadeaux : 48% des sondés les gardent quelque part chez eux, dont 55% chez les 35-49 ans.

* Une étude constituée d'un volet quantitatif réalisé en ligne par l'Institut OpinionWay pour Rakuten France les 21 et 22 novembre 2018, auprès de 1060 personnes représentatives de la population des internautes français âgés de 18 ans et plus. L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, et a été redressé sur les critères suivants : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, catégorie d'agglomération et région de résidence. Et d'un volet qualitatif mené sous forme de focus group de deux heures le 21 novembre 2018. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.

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