

Paris, le 30 avril 2025
Chronique de l'économie circulaire n°3
Augmentations des coûts et du financement de la gestion des déchets
Compétence obligatoire pour les intercommunalités, le service public de prévention et de gestion des déchets (SPPGD) est généralement leur premier poste de dépenses. Il fait face à des tensions budgétaires, liées à l’augmentation des charges et à l’inflation qui impactent les coûts des principaux postes de fonctionnement du service public : salaires, marchés de prestation de service, carburant...
Une analyse menée par l'Observatoire régional des déchets d'Île-de-France sur 17 EPCI franciliens (couvrant 40% de la population francilienne hors Paris soit 4,1 Millions d’habitants desservis) révèle que:
- Entre 2019 et 2023, le coût aidé* hors taxes en €/habitant médian est passé de 96 € à 109 € (+13%)
- Les augmentations varient selon les territoires: +11% pour les collectivités urbaines contre 17-19% pour les zones urbaines denses et mixtes
- Les coûts des flux Verre, Emballages/Papiers et déchèteries ont particulièrement augmenté
Ces hausses s'expliquent par:
- L'inflation impactant les coûts opérationnels et les indices de révision des marchés publics
- L'augmentation de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes)
- La diminution des recettes issues des reventes d'énergie et de matières
Pour financer ces coûts, la TEOM (Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères) reste le principal levier, utilisé par 97% des communes franciliennes. Le produit de cette taxe a augmenté de 22% entre 2019 et 2023, principalement par l'évolution des bases fiscales et la hausse des taux votés.
Parmi les principaux enjeux à venir, il y a la poursuite de l'inflation, l'augmentation prévue de la TGAP en 2025, la nécessité de réduire la quantité de déchets et d'augmenter fortement le recyclage. Les performances de tri restent très basses : 2/3 des emballages recyclables ne sont pas recyclés. Et le tri des déchets alimentaires lancé il y a dix ans pour une généralisation en 2024 ne concerne encore que quelques pourcents du gisement.
La Chronique
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* Le coût aidé correspond au coût restant à la charge de la collectivité (charges – recettes liées à l’activité déchets pour l’ensemble des flux), qui doit être financé par la TEOM (Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères), la REOM (Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères), la Redevance Spéciale, les contributions aux syndicats, les facturations aux usagers. l'ensemble des définitions concernant les coûts (https://www.sinoe.org/indicateur/fiche-indicateur/id/61).
Contact presse : Sandrine Kocki 01 77 49 75 78 /06 07 05 92 20

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