COMMUNIQUÉ
Paris, le 04/09/2025
182 CHAUFFEURS DE CAR SCOLAIRES TESTÉS POSITIFS AUX STUPÉFIANTS ET À L’ALCOOL : « 40 MILLIONS D’AUTOMOBILISTES » DEMANDE PLUS DE PRÉVENTION
A l’occasion d’un déplacement en Eure-et-Loir, le ministre des Transports Philippe Tabarot a annoncé que les conducteurs de près de 30 000 cars de transport scolaire avaient été contrôlés entre janvier et fin août 2025, dans le cadre du Plan Joana. Lors de ces contrôles, 182 chauffeurs de car scolaires ont été testés positifs aux stupéfiants et/ou à l’alcool.
« 40 millions d’automobilistes » salue la prise en compte de la problématique de la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants par le Ministre des Transports et, face à ces données accablantes, tire la sonnette d’alarme et demande au gouvernement d’intensifier ses efforts en matière de prévention et de répression face à ce fléau.
Le plan Joana : un dépistage aléatoire inquiétant
Le 30 janvier dernier, à Châteaudun, un accident de car scolaire – dont le conducteur avait consommé du cannabis – avait causé le décès d’une lycéenne de 15 ans. À la suite de ce drame, le ministre des Transports Philippe Tabarot avait lancé le Plan Joana, du nom de la jeune victime, pour renforcer la sécurité routière. Les chauffeurs sont désormais soumis à un dépistage aléatoire au moins une fois par an.
Ainsi, en sept mois, 30 000 cars de transport scolaire ont été contrôlés, dont 119 conducteurs ont été testés positifs à un stupéfiant et 63 à l’alcool. Un recensement alarmant, car près de 2 millions d’élèves prennent chaque jour le car scolaire. Pour l’association « 40 millions d’automobilistes », l’initiative du plan Joana permet de mettre en lumière l’ampleur du fléau que constitue la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants, et nécessite la mise en œuvre d’une politique de prévention et contrôle plus stricte.
Le « stupotest » : une démarche soutenue par l’association
Le développement d’un « stupotest » similaire à l’éthylotest par le ministère de Philippe Tabarot est encourageant. En effet, cet outil en cours d’élaboration devrait à terme permettre que le véhicule ne démarre pas si le conducteur obtient un résultat positif aux stupéfiants.
Philippe Nozière, président de l’association « 40 millions d’automobilistes », réagit : « Il est impératif d'agir vite et fort. Chaque jour, des millions d'enfants sont transportés par car scolaire, et la moindre faille dans la sécurité peut avoir des conséquences tragiques. Nous soutenons toutes les mesures qui vont dans le sens d'un renforcement des contrôles, d'une meilleure prévention et de sanctions exemplaires pour ceux qui mettent la vie d'autrui en danger. La sécurité de nos enfants n'est pas négociable."
« 40 millions d’automobilistes » exige plus de prévention
Depuis de nombreuses années, l’association milite pour plus de prévention des comportements dangereux sur la route et plus de sévérité à l’encontre des usagers qui conduisent en ayant consommé de l’alcool et des produits stupéfiants. « 40 millions d’automobilistes » demande au gouvernement de se saisir sans délai de cette problématique et de mettre en œuvre un plan d’actions à la fois préventives, répressives et judiciaires pour veiller à des routes plus sûres.
« Précisément, nous demandons des campagnes de prévention plus nombreuses, avec des messages impactants, de façon à rendre socialement inacceptable la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants. Nous estimons aussi qu’il est indispensable de poursuivre le renforcement des contrôles routiers ; plus ils seront nombreux, plus cela sera dissuasif. Enfin, nous jugeons nécessaire que les sanctions prises à l’encontre des conducteurs qui s’adonnent à ces comportements soient particulièrement sévères et exemplaires, et que des mesures permettant de lutter contre la récidive soient mises en œuvre, car c’est aussi un des principaux écueils de la politique actuelle, détaille Pierre Chasseray, délégué général de l’association.
