Montreuil, le 17 septembre 2025
En 2024, les effectifs salariés et la masse salariale du secteur privé ralentissent à nouveau (sous embargo jusqu'au jeudi 18.09.2025 à 00:01)
En 2024, la masse salariale (soumise à cotisations sociales) du secteur privé en France – Métropole et Drom – atteint 726 milliards d’euros, en progression de 3,3 % sur un an, après + 5,7 % en 2023. En prenant en compte la prime de partage de la valeur (PPV), exonérée de cotisations sociales, la hausse s’établit à 3,0 % en 2024, après + 5,6 % en 2023.
Cette évolution de la masse salariale prolonge le ralentissement observé depuis 2022 après une année marquée par le rebond post-Covid (+ 9,0 % en 2021). La masse salariale retrouve ainsi un rythme de croissance proche de ceux enregistrés entre 2017 et 2019 avant la crise sanitaire. En 2024, ce ralentissement s’explique à la fois par le moindre dynamisme des salaires en raison du recul de l’inflation, et la progression plus modérée des effectifs salariés.
Ainsi, le salaire moyen par tête (SMPT) s’élève à près de 3 000 euros en 2024, en hausse de 2,9 % (+ 2,6 % en incluant les primes exceptionnelles), après + 4,4 % en 2023 (avec ou sans les primes). Ce ralentissement est notamment dû au net recul de l’inflation avec une hausse des prix à la consommation de 1,8 % en 2024 après + 4,8 % en 2023. Cependant, ces évolutions permettent un gain de pouvoir d’achat du SMPT pour la première fois depuis 2021 : + 1,0 point en 2024 après une perte de 0,4 point en 2023.
Du côté de l‘emploi, les effectifs salariés du secteur privé poursuivent leur ralentissement au fil de l’année 2024 jusqu’à enregistrer une stabilité sur un an au dernier trimestre. Ainsi, en moyenne annuelle, les effectifs salariés restent en hausse en 2024 mais à un rythme nettement plus faible qu’aux deux années précédentes : + 0,4 % (+ 84 700 postes) après + 1,2 % en 2023 et + 3,2 % en 2022. Les effectifs salariés du secteur privé s’établissent à près de 20,3 millions en moyenne annuelle en 2024.
Cette progression modérée masque des disparités sectorielles. Les effectifs salariés reculent dans la construction (- 1,4 %, soit - 22 400 postes) et dans l’intérim (- 5,0 %, soit - 38 600 postes), tandis qu’ils continuent d’augmenter dans l’industrie (+ 0,8 %, soit + 26 200 postes) et dans le tertiaire hors intérim (0,8 % d’augmentation, soit + 119 100) mais à des rythmes plus faibles qu’en 2023.
En 2024, l’emploi des séniors continue de progresser avec une hausse de 3,5 %, tandis qu’il recule chez les 30-50 ans et reste globalement stable chez les jeunes. Par ailleurs, les contrats à durée indéterminée restent sur une tendance à la hausse (+ 0,6 %) tandis que ceux à durée déterminée affichent de nouveau une baisse (- 1,0 %). Après une forte augmentation en lien avec l’essor de l’apprentissage, le recours à l’alternance continue de croître mais ralentit (+ 2,8 % après + 9,0 % en 2023).
Les effectifs sont en hausse dans la majorité les régions avec des variations comprises entre - 0,3 % dans le Grand Est et + 2,3 % en Guyane. En métropole, les régions les plus dynamiques sont la Bretagne (+ 0,9 %) et l’Île-de-France (+ 0,8 %).
Contact presse : Laëtitia Barthelemy - [email protected]
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