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CFE-CGC ORANGE
12 rue Saint Amand - 75015 Paris
Tél : 01 46 79 28 74
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Communiqué du 15 octobre 2025
« La CFE-CGC Télécoms, qui regroupe notamment la CFE-CGC Orange, la CFE-CGC SFR et la CFE-CGC Free, exprime sa plus vive inquiétude suite à l’annonce de la Direction des trois opérateurs quant au rachat de SFR.
Aucun d’entre eux n’a été capable d’exprimer la moindre compassion pour les personnels de SFR. Pire, ils ont collectivement prévu un milliard d’euros pour les plans sociaux visant à supprimer les emplois en doublon suite à la découpe de SFR.
La CFE-CGC Télécoms prendra ses responsabilités et contestera devant le Conseil d’Etat la réallocations des fréquences - comme elle l’a fait pour l’attribution des licences 4G et 5G par l’ARCEP et le Ministre des Télécoms (qui ont la co-tutelle du secteur) - en cas d’absence d’obligations sur l’emploi.
Le Conseil d’Etat ne pourra se réfugier derrière l’idée que les nouvelles technologies créent de l’emploi.
En 2000, lors de l’attribution des licences 3G, les opérateurs avaient eu des obligations d’augmenter l’emploi dans le secteur des télécoms.
Nos dirigeants et gouvernants prétendent à la souveraineté alors que c’est 25 000 emplois qui sont délocalisés : centres clients, développements informatiques, supervisions des réseaux… qui engendrent chaque année à la France plus de 700 millions d’euros de déficit, et un manque plus de 2 milliards de PIB…
La CFE-CGC Télécoms demande que les données des clients particuliers et professionnels restent en France et Europe pour garantir la sécurité de notre pays.
Les opérateurs télécoms vont par cette opération augmenter leurs profits, il est légitime qu’une partie de ceux-ci servent à préserver l’emploi (et la couverture territoriale) dans notre pays.
La CFE-CGC Orange regrette l’incapacité de la Direction d’Orange de proposer le rachat des infrastructures de SFR dans ce grand découpage.
Le plan stratégique qui visait à organiser le recentrage d’Orange, ne se traduit en réalité que par une simple stratégie court-termiste de versement de dividendes à des fonds de pension.
C’est le risque d’un échec de refaire d’Orange l’opérateur d’infrastructure essentiel de notre pays.
Le morcelage du déploiement de la fibre tant voulu par l’ARCEP n’a abouti qu’à un effondrement de la qualité et un nombre de zones blanches importants ouvrant sans contrainte le marché à StarLink.
Sans prévoir de garde fous sérieux au retour à trois opérateurs, les dirigeants de notre pays risquent une fois de plus de l’affaiblir, d’empêcher l’émergence d’un champion numérique français, de sacrifier l’emploi, les compétences et de dégrader un peu plus les chiffres du chômage et du budget.
La CFE-CGC Télécoms reste ouverte à un dialogue constructif dépourvu du dogmatisme de la maximisation des profits avec la Direction des trois opérateurs acheteurs. »
A propos de la CFE-CGC Orange
Depuis les élections de novembre 2019, la CFE-CGC Orange est la 1ère organisation syndicale du groupe Orange.
Aux dernières élections de CSE 2023, elle signe sa plus forte progression (+5,64%) de son histoire en réalisant 31,72% des suffrages.
La CFE-CGC Orange défend tous les personnels du Groupe Orange, employés, maîtrises et cadres, en France et à l’étranger.
Les listes conduites par la CFE-CGC Orange pour les élections de décembre 2021 au Conseil d’administration d’Orange ont rassemblé 33,22% des suffrages exprimés, tous collèges confondus.
Depuis fin 2017, elle détient le siège représentant les cadres au Conseil d’Administration d’Orange et depuis mai 2020, le siège d’administrateur représentant les personnels actionnaires du Groupe Orange.
Depuis les premières élections au Comité d’Entreprise de France Télécom SA en 2005, la CFE-CGC progresse à toutes les élections. À son score de 31,72% en novembre 2023 en maison mère, s’ajoute une forte représentation dans les filiales : 53,31% sur l’UES Orange Business Service SA, 39,76% chez BuyIn, 57% chez Globecast, 61,64% chez Orange Bank, 56,98% chez Protectline, 24,12% chez Orange Marine et 44,07% chez Orange Lease, 31% chez Soft@Home, 39,90 chez Sofrecom et 100% chez Nordnet.
Pour défendre l’intérêt collectif des personnels, la CFE-CGC Orange intervient dans le dialogue social au sein du Groupe, où elle défend prioritairement l’emploi et les conditions de travail, convaincue que des personnels bien traités contribuent plus efficacement à la réussite économique de l’entreprise et qu’il faut donc mettre en place un management réellement « gagnant/gagnant ». Elle intervient aussi régulièrement sur la stratégie industrielle et financière, et sur les questions réglementaires, qui ont un impact fort sur la pérennité de l’entreprise.
Parmi ses actions clefs, on peut citer :
▪ l’initiative de la mise en place de l’Observatoire du Stress, qui a permis de mettre en évidence le lien entre un management dévoyé et la crise des suicides intervenue sous le mandat de Didier Lombard, lequel, avec 6 autres prévenus, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Le jugement rendu le 20 décembre 2019 a condamné l’ensemble des prévenus pour harcèlement moral institutionnel ou complicité. De même, la cour d’appel de Paris a considéré, vendredi 30 septembre 2022, que le « harcèlement moral institutionnel » est bien caractérisé dans l’affaire dite des suicides à France Télécom.
▪ la dénonciation d’un dividende supérieur aux bénéfices, et la demande réitérée d’une baisse de ce dividende, dont le niveau obère les capacités d’investissement du Groupe Orange.
▪ le doublement des droits de vote en AG pour le FCPE Orange Actions regroupant les actions des personnels, qu’elle a fait activer dès la promulgation de la Loi Florange.
CONTACTS :
▪ Sébastien CROZIER, Président du syndicat CFE-CGC Orange
[email protected] - 06 86 27 32 72 – Twitter : @SebCrozier
LikedIn : https://www.linkedin.com/company/cfe-cgc-orange?trk=blended-typeahead
▪ Presse et évènement : stephanie[email protected] 06 72 54 22 05