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BUDGET UNIVERSITÉ DE STRASBOURG : DES CHOIX DIFFICILES ET RESPONSABLES POUR RESTER AUTONOME
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Date : 16/12/2025 19:12
Thème(s) :  Enseignement - Education - Formation  ; 
 
 
 
 
Document(s) attaché(s) :
2025-12-16-CP-budget-Unistra.pdf
 
Société communicante :
UNIVERSIT? DE STRASBOURG-UNISTRA
[email protected]
 
Contact société communicante :
Armelle  TANVEZ
directrice de la communication
 
Contact presse :
Armelle  TANVEZ
directrice de la communication
Tél. : 06 78 08 10 68
[email protected]
     
Communiqué :

 

16 décembre 2025
 

 

Budget : des choix difficiles et responsables pour rester autonome

 

Dans un contexte budgétaire national incertain, l’Université de Strasbourg a voté son budget initial 2026 ce mardi 16 décembre. D’un montant de 622 M€, ce budget reste ambitieux et permet de reconduire les dotations aux composantes de formation, unités de recherche et services et de maintenir une campagne d'emploi, avec la maîtrise des trajectoires budgétaires pour les deux années à venir. Cependant, si le désengagement financier de l’Etat, notamment sur la masse salariale, perdure, la situation budgétaire ne sera plus soutenable.

Le conseil d’administration de l’Université de Strasbourg a voté, ce 16 décembre, un budget initial 2026 en déséquilibre d’un montant de 622 M€. Sans pré-notification de l’Etat, ce budget s’appuie sur une estimation de la subvention pour charge de service public de 387 M€ (355,6 M€ de masse salariale et 32 M€ de fonctionnement). Déficitaire de 14,5 M€, il a nécessité une mobilisation du fonds de roulement d’un montant de 23 M€. Cette situation s'explique en majeure partie par les mesures salariales pas ou insuffisamment compensées par l'Etat et par la charge des fluides qui reste importante.

Un budget contraint par le désengagement financier de l’Etat

La masse salariale représente 74,5% du budget de l’université. Elle continue de progresser ainsi que la part financée par l’établissement. Les mesures non compensées par l’Etat s’élèvent à 23 M€, soit l’équivalent du montant du fonds de roulement mobilisé. 60% du compte d’affectation spéciale (CAS) Pension ne sont pas financés. Les mesures salariales dites « Guerini » ne sont compensées qu’à hauteur de 50% et la mise en place de la protection sociale complémentaire sera à la charge de l’établissement. Enfin, le glissement vieillesse technicité (GVT) représentera un surcoût de 1,55 M€.

Malgré ce budget contraint, l’université peut reconduire les dotations aux composantes de formation, unités de recherche et services sur la base de 2023 et maintenir la campagne d'emploi en publiant 65 postes d’enseignants (dont 48 enseignants-chercheurs) et 51 postes BIATPSS. Certes, cette campagne ne répond pas à l’intégralité des demandes de création de postes et la charge d’enseignement doit être réduite de manière globale de 5% sur la durée du mandat.  Cet effort de 5% correspond à ce qui est nécessaire pour contenir l'offre de formation à coût constant et éviter de progresser par une pure et simple démultiplication de l'offre. Cette trajectoire a été proposée aux composantes. Pour respecter leur diversité, cette rationalisation est proposée au rythme de chacune et en fonction des modalités qu'elle choisit.

Les mesures prises permettent de maîtriser les risques et de garder une visibilité sur la trajectoire budgétaire pour les années à venir. L’enjeu est également de préserver l’autonomie financière de l’établissement et de conserver des marges pour faire face, en 2028, à l’arrêt d’un volume très important de crédits fléchés.

En déséquilibre depuis 4 années consécutives, ce budget traduit cependant un haut niveau de service en formation et recherche au bénéfice de l'expérience étudiante et du développement de la qualité de vie au travail. Prioriser pour garder son cap est le mot d’ordre de l’équipe de présidence.

« Les universités doivent être reconnues à leur juste valeur : elles sont l’avenir du pays.

Avec France universités et Udice, les associations professionnelles, les présidentes et présidents d’universités sont mobilisés auprès de nos parlementaires pour que les universités soient reconnues à leur juste valeur, ce sont des lieux d’investissement pour la formation, pour la science, pour l’avenir. Nous le devons à nos étudiants pour les former et leur permettre de s’insérer dans la société. A ce jour, il y a de nombreuses inconnues, mais, nous avons été en capacité de voter un budget. Nous avons fait des choix difficiles et responsables qui maintiennent notre autonomie dans un contexte particulièrement contraint » a déclaré la présidente Frédérique Berrod à l’issue du vote.

Le résultat du vote du budget :

33 membres présents ou représentés (sur 36)

  • Pour : 20
  • Contre : 10
  • Abstention : 2
  • Ne prend pas part au vote : 1

Le résultat du vote de la campagne d’emploi :

36 membres présents ou représentés

  • Pour : 19
  • Contre : 7
  • Abstention : 9
  • Ne prend pas part au vote : 1

Les chiffres à retenir :

Budget : 622 M€

Répartition du budget par pôles : Recherche et formation 78% ; Vie de campus 11% ; Ressources 8% ; Rayonnement dans les territoires 3%

Recettes encaissables : 594 M€ (dont 387 M€ de subvention pour charge de service public)

Déficit (résultat de fonctionnement) : 14,5 M€

Recours au fonds de roulement : 22,3 M€

Masse salariale : 74,5% du budget de l’université

A lire : Interview de Frédérique Berrod, présidente et Yann Gaudeau, vice-président finances et moyens

https://savoirs.unistra.fr/campus/budget-2026-la-priorite-est-de-travailler-sur-notre-cap

 

Université de Strasbourg

Muriel Aubeneau - Attachée de presse

+33.6 80 52 01 82 / [email protected]

www.unistra.fr

Communiqué de presse | Université de Strasbourg | 16 décembre 2025 

   
   
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