COMMUNIQUÉ
Paris, le 21/08/2025
HAUSSE DE LA MORTALITÉ ROUTIÈRE EN FRANCE EN 2025 : « 40 MILLIONS D’AUTOMOBILISTES » APPELLE À LUTTER DAVANTAGE CONTRE LES VÉRITABLES FACTEURS D’ACCIDENTALITÉ.
Alors que le Gouvernement continue de miser sur une politique essentiellement répressive pour réduire les accidents de la route, les chiffres publiés cet été démontrent que cette stratégie atteint ses limites. Malgré la multiplication des contrôles et le déploiement de radars automatisés, la mortalité routière repart à la hausse en 2025
Selon l’estimation de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 338 personnes ont perdu la vie sur les routes en juillet 2025, soit +23 % par rapport à juillet 2024 (275 morts). Sur les sept premiers mois de l’année, le bilan s’élève à 1 791 tués, contre 1 774 en 2024 sur la même période. Ces chiffres viennent rappeler, une fois encore, que l’augmentation de la répression ne permet pas, à elle seule, de sauver des vies.
Des accidents liés aux comportements dangereux
Malgré des milliers de contrôles routiers, les causes principales de l’accidentalité restent inchangées. L’alcool, les stupéfiants et la vitesse excessive représentent une part toujours importante des drames routiers. Ces facteurs, bien connus de tous, continuent d’être les véritables moteurs de l’accidentalité.
Pourtant, la politique de sécurité routière reste centrée sur la sanction automatisée, laissant de côté des campagnes de prévention ambitieuses et des dispositifs efficaces pour traiter ces comportements à risque.
Un constat alarmant
« Nous alertons depuis des années sur l’inefficacité d’une politique fondée uniquement sur la répression. Les chiffres de l’été 2025 le prouvent encore : jamais les radars et les amendes n’ont empêché l’alcool ou les stupéfiants de tuer sur les routes. C’est une illusion de croire qu’en multipliant les sanctions, on réduira la mortalité », souligne Pierre CHASSERAY, délégué général de « 40 millions d’automobilistes ».
« Il est temps de revenir aux fondamentaux : prévention de l’alcoolémie, lutte contre les stupéfiants, sensibilisation aux dangers du téléphone au volant et accompagnement des conducteurs. Ce sont ces leviers, et non une surenchère de répression, qui permettront réellement de sauver des vies. Le Gouvernement doit ouvrir les yeux et engager une politique de sécurité routière responsable, pragmatique et humaine », conclut Philippe NOZIÈRE, président de l’association « 40 millions d’automobilistes ».