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SONDAGE TRANSPARENCE SALARIALE : 63 % DES SALARIÉS N'ONT AUCUNE IDÉE DU SALAIRE DE LEURS COLLÈGUES MAIS...
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Date : 15/09/2025 18:05
Thème(s) :  Actualités nationales  ;  Emploi - Salariés  ;  Ressources humaines  ;  Social  ;  Sondage  ; 
 
 
 
 
Document(s) attaché(s) :
CP-HowMuch-Sondage-Transparence-Salariale-OK79.pdf
 
Société communicante :
HOW MUCH
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Communiqué :

 

Communiqué de presse – Sondage national

 

63 % des salariés n’ont aucune idée du salaire de leurs collègues mais 74 % pensent que la transparence salariale réduira les inégalités

53 % des salariés restent réticents à parler d'argent

62 % des Français ignorent les critères sur lesquels reposent les augmentations de salaire

54 % des entreprises ne sont toujours pas dans une phase constructive en ce qui concerne la transparence salariale

« Plus que jamais, les salariés plébiscitent l’équité et demandent de la transparence, non par curiosité mais pour jouer à armes égales, avec des grilles claires, des critères appliqués, et des décisions explicables. Mais paradoxalement, les entreprises, elles, restent encore peu engagées dans une démarche constructive avec des initiatives dispersées, des calendriers flous et des résultats rarement mesurés. Il est temps de passer à la transcendance salariale ! », Sandrine Dorbes.

 

 

 

Paris, 15 septembre 2025

« Que pensent les Français de la transparence salariale ? »

Pour répondre à cette épineuse question, l’agence How Much a interrogé 2 102 Français début septembre 2025. Un sondage qui révèle un paradoxe saisissant entre des salariés prêts à jouer la transparence, et des entreprises encore à la traîne. Derrière le tabou de l’argent, émerge un gisement de besoin de justice, de motivation et de fidélisation — à condition de passer des promesses aux preuves.

Lien officiel : http://www.how-much.fr

 

« À l’approche de 2026, la transparence salariale n’est plus une vague option : c’est le nouveau standard en devenir. Très vite, l’indication des fourchettes dans les annonces deviendra la norme du marché du travail. Notre enquête souligne cette nécessité : les salariés demandent majoritairement des repères officiels pour évaluer leur progression et lever tout soupçon d’inégalité. C’est maintenant aux directions d’agir et vite ! Il faut cadrer le dialogue (périmètre, rythme, pédagogie), l’outiller (règles de prise de parole, sessions d’information, canal Q&R) et transformer la gêne en confiance. Le gain perçu l’emportera sur les frictions. Les entreprises doivent dès à présent publier des référentiels par poste, un calendrier et un tableau de bord d’avancement, sécuriser un plan d’équité (diagnostic, correctifs, suivi) et des indicateurs publics. Ce sont les résultats, pas les promesses, qui feront foi. »


Sandrine Dorbes - Conférencière - Experte en stratégie de rémunération - Créatrice de « How Much »

 

Le salaire de la peur… ou de la rumeur ?

En 2025, plus de 63 % des salariés français n’ont absolument aucune idée du salaire de leurs collègues. Ils ne sont que 11 % à le connaître précisément et 26 % en ont une vague idée.

Ce manque de transparence salariale continue d’alimenter les inégalités et reste un « tabou français » bien ancré.

Mais tout peut changer ! En effet, d’ici au 7 juin 2026, les offres d’emploi devront afficher une fourchette salariale précise et les entreprises de plus de 100 salariés devront publier leurs écarts de rémunération. Au-delà de 5 % de différences non justifiées, une évaluation conjointe et des correctifs s’imposeront.

 

Diriez-vous que vous avez une idée précise du salaire de vos collègues à poste équivalent dans votre entreprise

Réponses

Pourcentages

Oui, très précise

11 %

Oui, approximative

26 %

Non, aucune idée

63 %

 

 

 

Les Français veulent l’équité pas assouvir leur curiosité

Si les Français expriment le besoin de connaître le salaire de leurs pairs, ce n’est pas du tout par simple curiosité mal placée. En effet, ils ne sont que 11 % dans ce cas de figure. Pour la grande majorité, soit 65 % des salariés, c’est véritablement par soucis d’équité. L’opposition reste clairement minoritaire avec seulement 24 % de réfractaires dont 8 % ne se sentent pas concernés et 16 % qui craignent une dégradation de l’ambiance au travail.

Souhaitez-vous connaître le salaire de vos collègues (à responsabilités égales) ? Pourquoi ?

Réponses

Pourcentages

Oui, pour vérifier l’équité

65 %

Oui, par curiosité

11 %

Non, cela ne me concerne pas

8 %

Non, cela risque de nuire à l’ambiance

16 %

 

 

 

Parler d’argent reste toujours compliqué pour 53 % des Français

Le sujet des salaires continue de diviser les Français. D’un côté, 31 % trouvent ça totalement « normal » et même 16 % « indispensable ». Mais de l’autre, 53 % des salariés restent donc réticents : 38 % considèrent que parler d’argent au travail est « gênant », « risqué » pour 11 % et même « impensable » pour 4 %.

 

Parler d’argent au travail, pour vous c’est…

Réponses

Pourcentages

Normal

31 %

Gênant

38 %

Risqué

11 %

Indispensable

16 %

Impensable

4 %

 

 

 

Et si la transparence salariale devenait un levier de justice… et de fidélisation ?

Pour plus de 47 % des Français, si les salaires devenaient publics dans leur entreprise cela renforcerait un sentiment de justice. Et ce n’est pas le seul bénéfice évoqué : côté performance, 18 % y voient un surcroît de motivation individuelle et 11 % un effet de fidélisation.

Bilan : plus de 76 % d’effets positifs contre 21 % de risques (14 % tensions, 7 % envie de démissionner), et 3 % sans incidence.

 

Si les salaires devenaient publics dans votre entreprise, cela renforcerait selon vous :

Réponses

Pourcentages

Le sentiment de justice

47 %

Les tensions internes

14 %

La motivation individuelle

18 %

L’envie de partir

7 %

L’envie de rester

11 %

Aucune incidence

3 %

 

 

 

62 % des Français ignorent sur quels critères ils peuvent être augmentés

S’il y a bien un sujet qui intéresse tous les Français, c’est celui des augmentations de salaire (excepté pour les 11 % qui ne sont pas salariés d’une entreprise). Mais il semble que très peu connaissent parfaitement bien les critères qui permettent d’en obtenir.

Ainsi, seuls 8 % déclarent maîtriser parfaitement les critères d’augmentation et 19 % seulement en partie.

 

De ce fait, plus de 42 % des travailleurs n’ont aucune visibilité sur les règles utilisées dans leur entreprise pour les augmentations.

11 % estiment même que tout se joue un peu à la tête du client et que « cela dépend des services/managers » et 9 % qu’il n’y a pas du tout de critères d’évaluation.

 

Le bilan est donc très négatif : 62 % des salariés nont aucun cadre clair, ce qui est un facteur de risques d’iniquité, de démotivation et de turnover.

 

Connaissez-vous les critères utilisés pour les augmentations dans votre entreprise ?

Réponses

Pourcentages

Oui, parfaitement

8 %

Oui, en partie

19 %

Non, pas du tout

42 %

Cela dépend des services ou des managers

11 %

Il n’y a pas de critères clairement définis

9 %

Je ne suis pas salarié(e) d'une entreprise

11 %

 

Pour les 26 % de Français qui pensent avoir des notions sur les critères utilisés dans le cadre des augmentations de salaires, rien n’est très probant. En effet, les bonnes réponses devraient cumuler à 100 % tous les critères présentés dans ce tableau à savoir les performances individuelles, l’évaluation managériale, l’ancienneté, le positionnement dans la grille salariale, les comparaisons internes pour des postes équivalents, les résultats collectifs, le contexte économique, les évolutions internes, les changements de poste, l’analyse des niveaux de rémunération des autres entreprises et certains critères exceptionnels ou spécifiques à des métiers particuliers.

Si oui le(s)quel(s) ?

Réponses

Pourcentages

Performance individuelle

62 %

Évaluation managériale

53 %

RH / Ancienneté

56 %

Positionnement dans la grille salariale

41 %

Comparaison interne

34 %

Résultats collectifs

23 %

Contexte économique

17 %

Évolution ou changement de poste

31 %

Niveau de rémunération externe

22 %

Critères exceptionnels ou spécifiques

21 %

 

 

 

Une directive encore trop méconnue

À la question « Avez-vous déjà entendu parler de la directive européenne sur la transparence des rémunérations applicable dès 2026 ? », seulement 16 % des Français répondent « oui, précisément » et près de 47 % « vaguement ».  Si la communication autour de ce projet de loi progresse, la maîtrise quant à elle reste très faible.

Plus de 37 % n’en ont jamais entendu parler, ce qui à l’horizon 2026, un risque majeur de non-conformité et de tensions sociales latentes. De plus, cet écart entre « vaguement » et « précisément » est également un signal fort de déficit pédagogique et opérationnel du côté des entreprises qui doivent accélérer sur ce sujet.

 

Avez-vous déjà entendu parler de la directive européenne sur la transparence des rémunérations applicable dès 2026 ?

Réponses

Pourcentages

Oui, précisément

16 %

Oui, vaguement

47 %

Non, jamais

37 %

 

 

 

Des entreprises à la traîne…

En septembre 2025, presque 34 % des entreprises ont une trajectoire positive. Ce qui signifie que 54 % ne sont toujours pas dans une phase constructive en ce qui concerne la transparence salariale.

Dans le détail, 6 % des salariés estiment que la transparence est déjà en place et 28 % que c’est prévu.

En revanche, 12 % déclarent que ces informations ne sont pas à leur disposition ; 9 % ne savent pas répondre à cette question et plus de 45 % avouent qu’aucun effort de transparence existe dans leur société.

 

Est-ce que votre entreprise fournit un effort de transparence sur la politique de rémunération ?

Réponses

Pourcentages

Oui c’est déjà le cas

6 %

Oui c’est prévu

28 %

Oui mais je n’y ai pas accès

12 %

Non

45 %

Ne sait pas

9 %

 

 

 

Le plafond de verre va-t-il devenir vraiment transparent ?

Cette directive est jugée égalitaire par près de 74 % des Français : 38 % considèrent qu’elle permettra de réduire fortement les inégalités et 36 % modérément. Face à eux, 26 % restent réticents : 17 % rejettent cette directive et 9 % sont indécis.

Pensez-vous que cette directive permettra concrètement de réduire les inégalités salariales entre femmes et hommes ?

Réponses

Pourcentages

Oui, fortement

38 %

Un peu

36 %

Non, pas du tout

17 %

Je ne sais pas

9 %

 

 

 

Une attention accrue sur la comparaison et le management

L’injustice est le premier moteur capable de faire réagir plus d’un Français sur deux.

En effet, 56 % avouent qu’ils seraient très mécontents d’apprendre qu’un collègue est mieux payé qu’eux pour un travail équivalent. Si la comparaison directe reste le déclencheur n°1, les défaillances de gouvernance sont également en bonne place et totalisent 44 % : inapplication des critères (18 %), manager incapable d’expliquer les choix de rémunération (15 %), et enfin l’absence de critères clairs (11 %).

 

Qu’est-ce qui vous ferait le plus réagir en matière de rémunération ?

Réponses

Pourcentages

Apprendre qu’un collègue est mieux payé que vous

56 %

Un manager incapable d’expliquer pourquoi

15 %

Découvrir que les critères d’augmentation ne sont pas appliqués de la même façon

18 %

Réaliser qu’il n’existe pas de critères clairs

11 %

 

 

*Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 2 102 Français résidant en France. Sondage effectué en ligne en septembre 2025 à partir du panel de répondants BuzzPress (27 600 personnes en France sondées électroniquement par email et sur les réseaux sociaux Facebook et LinkedIn). Réponses compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.

 

À propos de Sandrine Dorbes

 

La rémunération n’est pas qu’une question d’argent. Ce n’est pas un slogan : c’est une conviction qui guide chaque étape du parcours de Sandrine Dorbes.

Après une carrière de responsable rémunération dans un grand groupe bancaire, elle choisit en 2020 de créer sa propre voie : accompagner les dirigeants dans la construction de politiques salariales justes, lisibles et cohérentes.

Sa certitude : une politique de rémunération claire est le socle d’un dialogue social apaisé et d’un pilotage RH durable.

Administratrice indépendante certifiée, elle explore les liens entre gouvernance, stratégie RH et performance globale — une performance qu’elle pense sur trois plans : économique, environnementale et humaine.

Elle partage régulièrement ses analyses sur LinkedIn pour aider les entreprises à repenser leur système de reconnaissance et à inscrire leurs décisions salariales dans un cadre stratégique.

En tant que conférencière et professeure à la School of Life Paris, elle accompagne aussi ses publics dans une réflexion plus large sur la place de l’argent, du travail et du sens dans nos trajectoires. Car pour elle, interroger le « pourquoi » précède toujours le « combien ».

 

 

 

--- FIN---

 

 

 

Contact presse

Gildas Piquet-Friboulet[email protected] – 06 19 93 58 32

 

 

   
   
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