"Combler le vide laissé par la suppression de l'USAID pour répondre à l'urgence humanitaire en Afrique", par Patrick Adam de Villiers, de la Madagascar Foundation
Suite à l'arrêt de l'aide américaine au développement, Patrick Adam de Villiers, président fondateur de la Madagascar Foundation, pointe le rôle fondamental des associations et des ONG pour faire face à l'urgence humanitaire persistante en Afrique.
Afin de répondre à ce défi colossal, l'entrepreneur à la retraite, qui fut par ailleurs conseiller auprès de plusieurs chefs d'Etat africains, développe un projet de bateau hôpital destiné à évaluer les besoins des populations et dispenser des soins médicaux d'urgences dans les zones touchées par des crises sanitaires majeures.

Un contexte humanitaire critique
Particulièrement touchée par la suppression de l'aide américaine au développement, l'Afrique de l'est fait face à un vide humanitaire dramatique. Pour la seule île de Madagascar, c'est plus de 27 millions de dollars qui vont manquer d'ici la fin de l'année 2025, après avoir bénéficié de plus de 750 millions de dollars d'aide sur les cinq dernières années. Au total, selon les Nations Unies, le retrait américain pourrait causer 15 millions de morts à travers le monde, avec un impact catastrophique sur l'Afrique de l'est.
"Aujourd'hui, personne ne sait réellement ce qui se passe dans pratiquement aucun pays d'Afrique", témoigne Patrick Adam de Villiers, président de la Madagascar Foundation. "Au-delà des flux financiers qui vont se tarir, c'est toute une infrastructure de terrain, des dispositifs de veille, d'évaluation des besoins et de remontée d'information qui disparaissent et qu'il faut repenser en urgence. Parce que toute la zone est très fragilisée, le sud de Madagascar vit une famine sévère liée au réchauffement climatique, le Soudan compte 1,5 million de réfugiés bombardés par leur propre gouvernement, le Mozambique fait face à la montée de l'islamisme radical qui fait craindre le pire pour les populations civiles et le Yémen connaît une situation humanitaire catastrophique. Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Alors, bien sûr, remplacer l'USAID est impossible, mais il est impératif de trouver des solutions nouvelles pour éviter l'hécatombe".
Un projet d'envergure pour une approche inédite
Dans ce contexte, la Madagascar Foundation lance un projet ambitieux de bateau hôpital, inspiré du modèle des Mercy Ships. Long de 170 mètres et équipé de 4 blocs opératoires, le bâtiment est destiné à intervenir principalement en Afrique de l'Est, du Mozambique au Kenya, en incluant le Burundi, l'Ouganda et la région des Grands Lacs.
Le projet de bateau hôpital représente un investissement total de 400 millions de dollars répartis de la façon suivante :
- 250 millions de dollars pour l'acquisition et l'équipement du navire, ainsi que d’un autre navire destiné à l’approvisionnement et aux transports côtiers nécessaires au fonctionnement du bateau Hôpital.
- 100 millions de dollars pour de multiples convois de 10 camions équipés d’imagerie médicale, de laboratoires d’analyses.
- 50 millions de dollars pour la protection du navire et de ses convois.
Par ailleurs, 40 millions de dollars annuels pendant 10 ans seront nécessaires pour le fonctionnement du dispositif.
"Notre approche est unique", indique Patrick Adam de Villiers, "Car il s'agit d'un dispositif global. Ainsi, en soutien du navire lui-même, des convois terrestres évalueront dans un premier temps les besoins en amont de son intervention, permettant une double fonction : apporter des soins médicaux dans des zones où personne n'accède, tout en collectant des informations stratégiques sur la situation réelle de ces pays."
Renforcer les liens entre les associations de terrain
Pour ce faire, à l’exemple de Madagascar, la Madagascar Foundation s'appuiera sur un réseau de structures locales déjà implantées, comprenant notamment l'association Akamasoa du Père Pedro, l'Association Foyer de Tonjomoha du Père Emeric et les Sœurs de la Charité du Père Faratsely Gaston ainsi que des Evêques locaux, garantissant une approche terrain éprouvée et un suivi rigoureux de l'aide distribuée.
"Le principe c'est qu'on n'arrivera à rien si chacun travaille dans son coin", affirme Patrick Adam de Villiers, "Il est impératif de prolonger et de renforcer les liens déjà existants entre les associations qui opèrent sur le terrain, de créer des synérgies. Le but étant de mettre nos moyens et nos réseaux en commun afin d'assurer le nécessaire contrôle de l'acheminement de l'aide, de la collecte des denrées jusqu’à la bouche qu'elles vont nourrir."
Appel à une mobilisation internationale
Pour financer ce projet d'envergure, la Madagascar Foundation envisage de faire émerger un Conseil mondial des femmes d'influence, en mobilisant des personnalités telles que Sa Magesté Sheikha Mozah bint Nasser Al Missned, mère de l’émir du Qatar, à la tête de la "Qatar Foundation" et désignée ambassadrice de l'Alliance des civilisations (AOC) par le Secrétaire général de l'ONU, la Princess Sara bint Mashour Al Saud, la reine Rania, la princesse Lalla Salma, Sheikha Hind Bint Maktoum, Meghan Markle, la princesse Victoria de Suède, la reine Letizia d'Espagne, la princesse Charlene ou encre Melania Trump, qui partagent des engagements communs en faveur de l'enfance, l'éducation, la santé et la lutte contre la pauvreté.
"Nous nous positionnons comme un pont au-dessus des religions, des couleurs et des races", précise Patrick Adam de Villiers, "C'est un message positif, qui peut trouver échos auprès de personnalités sensibles à la cause humanitaire. Face à une situation aussi inédite, il faut imaginer des modes des financements alternatifs. Il s'agit de maintenir l'aide dans des zones délaissées par la communauté internationale. En termes d'image, l'impact peut-être considérable pour les donateurs et partenaires financiers. Un pays comme l'Arabie saoudite par exemple, engagé dans une transformation profonde de son image et de son positionnement international par le prince Prince Mohammed ben Salmane, pourrrait tirer un profit stratégique significatif à soutenir une telle initiative."
A propos de Patrick Adam de Villiers
Patrick Adam de Villiers possède plus de 40 années d’expérience en gestion et assume les responsabilités de Président de "Madagascar Association", il est également le Président fondateur de "Madagascar Foundation" ainsi que de "Adam de Villiers Foundation".
Financier de formation, il a piloté durant sa carrière des projets globaux en Afrique, Europe, Extrême-Orient, Moyen-Orient et aux États-Unis. Spécialisé dans les échanges internationaux, la création et la réorganisation d’entreprise, la création de joint-venture ainsi que de partenariats avec des entités privées aussi bien que gouvernementales, il a été le conseiller privé de plusieurs Présidents et Gouvernements en dehors de France. Il est ensuite devenu consultant pour des banques internationales pendant plus de 10 ans.
À propos de la Madagascar Foundation
Fondée en 2012, la Madagascar Foundation est une organisation à but non lucratif de statut américain (501c3) qui a pour vocation de dynamiser et encourager les dons en provenance du monde entier afin de fournir une aide d’urgence aux populations les plus précaires de l'île de Madagascar. Outre l'aide alimentaire d'urgence, l'association participe à la construction de logements et favorise l'accès à l'éducation.
Madagascar Foundation s’investi également depuis plusieurs années dans la mise en oeuvre d’un projet de bateau hôpital, qui aura pour mission de porter assistance aux populations civiles sur les côtes de l’Afrique de l’Est, du Moyen Orient et de l’Océan Indien, et ce sans distinction de race, de sexe ou de religion.
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Antoine Cassagne-Latute - 24presse
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