COMMUNIQUÉ
Paris, le 10/10/2025
HAUSSE DE LA MORTALITÉ ROUTIÈRE : « 40 MILLIONS D’AUTOMOBILISTES » DÉNONCE UNE POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE À L’ÉCHEC.
Les derniers chiffres de la Sécurité Routière publiés pour le mois de septembre 2025 confirment une nouvelle hausse inquiétante de la mortalité sur les routes françaises : +9 % par rapport à septembre 2024. Une fois encore, les drames se multiplient alors même que le Gouvernement poursuit inlassablement une politique fondée presque exclusivement sur la répression.
Selon l’estimation de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 291 personnes sont décédées en septembre 2025 sur les routes de France métropolitaine, contre 266 en septembre 2024, soit 25 tués de plus (+9%). Pour l’association « 40 millions d’automobilistes », cette situation n’est pas une fatalité. Ces mauvais chiffres ne doivent pas être considérés comme une conséquence inévitable de la circulation d’aujourd’hui : ils traduisent l’échec d’une stratégie aveugle, centrée sur les radars et les amendes, au détriment de la prévention et de l’éducation routière.
Des vies brisées par l’alcool et les stupéfiants
En France, près d’un accident mortel sur deux est lié à l’alcoolémie ou aux stupéfiants. Ces comportements à risque demeurent les véritables fléaux de nos routes, et pourtant, les moyens de prévention et d’accompagnement des conducteurs restent largement insuffisants.
« On se bat pour les quelques km/h de trop pendant que les Français meurent de l’alcoolémie et des stupéfiants au volant. Toujours plus de radars, toujours plus d’argent des radars… et toujours plus de morts sur les routes : c’est l’équation 100 % perdante de la sécurité routière », dénonce Pierre CHASSERAY, délégué général de « 40 millions d’automobilistes ».
La répression ne sauve pas des vies
« Nous refusons que ces chiffres soient considérés comme une fatalité. Il est urgent de revenir aux fondamentaux : prévention de l’alcoolémie, dépistage renforcé des stupéfiants, sensibilisation au téléphone au volant, accompagnement des jeunes conducteurs. Tant que la politique de sécurité routière restera centrée sur la sanction automatisée, les Français continueront de payer le prix fort », ajoute Philippe NOZIÈRE, président de « 40 millions d’automobilistes ».
L’association appelle le Gouvernement à ouvrir les yeux sur l’échec d’une répression aveugle et à engager une politique plus humaine, pragmatique et efficace, véritablement tournée vers la lutte contre les comportements à risque.