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Paris le 6 novembre 2025
L'Institut Paris Region publie aujourd'hui la Note rapide n° 1044
Le syndic, un acteur à mobiliser par les collectivités face à la fragilisation des copropriétés
Copropriétés franciliennes : le rôle clé des syndics face à la crise d’entretien du parc privé
En Île-de-France, 21 % des copropriétés sont jugées fragiles par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Dans un contexte de hausse des charges (+40 % en dix ans) et de vieillissement du parc immobilier, l’Institut Paris Region consacre sa dernière Note rapide à un acteur central : le syndic de copropriété.
Des copropriétés sous tension
L’essor rapide de la copropriété dans la seconde moitié du XXᵉ siècle a produit un parc très hétérogène, parfois mal conçu ou mal entretenu. Les difficultés de gestion, les impayés et la démobilisation des copropriétaires entraînent un risque de dégradation accélérée, notamment dans les quartiers populaires ou les immeubles d’après-guerre.
Aujourd’hui, la région francilienne concentre une part majeure des copropriétés en difficulté et devient un territoire pilote pour les dispositifs publics de redressement : Plans de sauvegarde (PDS), Opérations programmées d’amélioration de l’habitat (Opah-CD) et Plan initiative copropriétés (PIC).
Les syndics, un maillon indispensable du redressement
Les copropriétés sont des ensembles fragiles qui peuvent tomber dans une spirale de dégradation si elles sont confrontées à des chocs externes ou internes. Les syndics, qu’ils gèrent des copropriétés en difficulté ou pas, observent un certain nombre de problématiques communes au sein du parc francilien. Ils citent en priorité un manque d’entretien des bâtiments, une augmentation importante des charges de copropriété ces dernières années, ainsi qu’un manque d’investissement des copropriétaires dans les instances collectives. Ces tendances mettent plus largement au défi le modèle de la copropriété et dépassent le seul périmètre des copropriétés en besoin de redressement.
Longtemps considérés avec méfiance, voire responsables de la fragilisation, les syndics apparaissent désormais aussi comme des partenaires pour enrayer la spirale de dégradation. Depuis 2015, la certification Quali-SR valorise les syndics spécialisés dans le redressement de copropriétés : 16 sont aujourd’hui certifiés en France, et 15 autres en cours de certification. La loi « Habitat dégradé » d’avril 2024 a également créé le statut de syndic d’intérêt collectif, reconnu et agréé par les préfectures.
Pourtant, les professionnels s'engageant dans ces démarches restent minoritaires : les syndics interrogés évoquent des charges de travail lourdes, une rentabilité faible et une reconnaissance encore insuffisante, malgré leur rôle social et technique décisif auprès des copropriétaires.
Une fragilisation générale du modèle de copropriété
Au-delà des cas les plus critiques, toutes les copropriétés franciliennes sont confrontées à des tensions croissantes : hausse des coûts d’énergie et d’assurance, manque d’entretien chronique, faible participation des copropriétaires, endettement des primo-accédants.
Cette situation met en péril la durabilité du parc privé et souligne la nécessité de mieux former, encadrer, mais aussi valoriser et associer les syndics à la politique de la ville et à la rénovation énergétique.
La Note rapide à lire ICI

Contact presse : Sandrine Kocki 01 77 49 75 78 / 06 07 05 92 20
[email protected]
www.institutparisregion.fr

A propos de L'Institut Paris Region
L’Institut Paris Region est la plus grande et la plus ancienne agence française d'urbanisme, d’étude et de prospective, qui accompagne les collectivités franciliennes dans la mise en œuvre de politiques publiques adaptées aux enjeux du territoire.
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