l'Espace Datapresse - Le triptyque de Moulins présenté au monastère royal de Brou après Le Louvre


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LE TRIPTYQUE DE MOULINS PRÉSENTÉ AU MONASTÈRE ROYAL DE BROU APRÈS LE LOUVRE

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Date : 27/11/2025 15:45

Thème(s) :

Art ; Spectacles - Expositions - Musées - Festivals ;

Société communicante :

MONAST?RE ROYAL DE BROU MARINE BONTEMPS
63 BD DE BROU
01000 Bourg-en-Bresse
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Contact presse :
Marine Bontemps
Responsable communication - presse - mécénat
Tél. : 0474424664
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Communiqué :

Communiqué de presse

Jeudi 27 novembre 2025

Découvrez le Triptyque de Moulins au monastère royal de Brou, un chef-d'œuvre de la Renaissance.

Après sa présentation au Musée du Louvre, le Triptyque de Moulins, chef-d'œuvre de Jean Hey achevé en 1502, sera exposé au monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse du 12 septembre 2026 au 3 janvier 2027. Cette étape exceptionnelle mettra en lumière les liens profonds entre Marguerite d'Autriche, fondatrice de Brou, et les commanditaires du retable, la famille de Bourbon, à travers la figure de Jean Hey et le mécénat féminin qui façonna la Renaissance française.

Jean Hey, Triptyque de la Vierge glorieuse, dit Triptyque de Moulins ©C2RMF, Thomas Clot

Un retable monumental restauré, joyau de la Renaissance française

Le Triptyque de la Vierge glorieuse, dit Triptyque de Moulins (157 x 283 cm) est l'un des chefs-d'œuvre les plus emblématiques de la Renaissance française. Sur le panneau central, la Vierge Marie et son enfant sont adorés par des anges, tandis que les volets latéraux présentent les donateurs : le duc Pierre II de Bourbon, son épouse Anne de Beaujeu et leur fille Suzanne. Le revers, peint en grisaille, illustre l’Annonciation.

Reconnu internationalement, ce retable témoigne de l'art de cour entre le Moyen Âge et la Renaissance, alliant influences flamandes et commande aristocratique française. L'œuvre fait partie du corpus restreint d'une vingtaine de peintures conservées de Jean Hey. Sa présentation hors de la cathédrale de Moulins demeure un événement rare.

La restauration fondamentale menée depuis 2023 dans les ateliers du C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France) a permis d'approfondir la connaissance de l'œuvre et de ses techniques picturales. Autour du tableau, le public pourra découvrir cette opération d’exception grâce, entre autres, à la présentation d’un film documentaire dans l'exposition.

Jean Hey, trait d'union entre les Pays-Bas et la cour des Bourbon

Originaire des Pays-Bas bourguignons, Jean Hey apporte en France la technique picturale flamande qu'il adapte au goût français. Actif entre 1475 et 1505, il travaille pour la famille de Bourbon, devenant l'un des peintres majeurs de la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance.

Le lien avec Marguerite d'Autriche s'inscrit dans cette histoire croisée. De 1483 à 1493, la jeune princesse est élevée à la cour de France par Anne de Beaujeu. C'est durant cette période, vers 1490-1491, que Jean Hey réalise son magnifique portrait (Metropolitan Museum, New York).

Après la mort de son époux Philibert le Beau, Marguerite d'Autriche fonde le monastère royal de Brou. Par ce mariage, elle était intimement liée à la famille de Bourbon : Philibert était en effet le fils de Marguerite de Bourbon, sœur de l’un des deux commanditaires du triptyque. C’est d’ailleurs le vœu de cette dernière que Marguerite d’Autriche reprend lorsqu’elle décide de la fondation du monastère de Brou à Bourg-en-Bresse.

Le mécénat féminin à l'aube de la Renaissance

Entre 1450 et 1530, la famille de Bourbon développe un mécénat ambitieux qui transforme Moulins en foyer culturel de premier plan. La commande du triptyque par Pierre II de Bourbon et Anne de Beaujeu illustre cette ambition, conjuguant influences flamandes et françaises.

Anne de Beaujeu joue un rôle déterminant dans cette dynamique. Elle assure l'éducation d'une génération de princesses : sa fille Suzanne, Marguerite d'Autriche, Anne de Bretagne ou encore Louise de Savoie, sœur de Philibert le Beau et future mère de François Ier. Ces souveraines exercent une influence politique mais également artistique considérable, commanditant œuvres religieuses et profanes, soutenant poètes, musiciens et peintres.

L'exposition du Triptyque de Moulins au monastère royal de Brou prend ainsi tout son sens : Marguerite d'Autriche y a en effet inscrit dans la pierre et le verre l'héritage de cette éducation artistique, faisant de son monument un témoignage éclatant de l’effervescence créatrice des années 1500.

Exposition candidate au label d'exposition d'intérêt national

Organisée par le Centre des monuments nationaux et la Ville de Bourg-en-Bresse, en coproduction avec le département de l'Allier (musée Anne de Beaujeu à Moulins), en collaboration avec la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) et le Musée du Louvre.

Le triptyque rejoindra ensuite le musée Anne de Beaujeu à partir du 11 février 2027 avant d’être réintégré au sein de la cathédrale de Moulins en 2028, dans un nouvel espace désormais géré par le Centre des monuments nationaux (CMN).

« Le triptyque de Moulins

L’éclat retrouvé d’un chef-d’œuvre de la Renaissance »

Monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse
Du 12 septembre 2026 au 3 janvier 2027

Visuel sur demande

MONASTÈRE ROYAL DE BROU

63 boulevard de Brou, 01000 Bourg-en-Bresse

Ouvert tous les jours

Avril > septembre : 9h – 18h

Octobre > mars : 9h – 17h

Dernier accès 30 minutes avant la fermeture / évacuation du monument 15 minutes avant la fermeture

Fermetures annuelles : 1er janvier, 1er mai et 25 décembre

TARIF : 11 € / Gratuit - 26 ans