COMMUNIQUÉ
Paris, le 04/12/2025
CONSEIL DES MINISTRES DES TRANSPORTS DE L’UE : « 40 MILLIONS D’AUTOMOBILISTES » SOUTIENT LA POSITION DE P. TABAROT SUR LE CONTRÔLE TECHNIQUE ANNUEL ET LE CONTRÔLE DES ÉQUIPEMENTS DÉFAILLANTS ET APPELLE À CONFIER LE CONTRÔLE DES ADAS AUX CENTRES DE CONTRÔLE TECHNIQUE.
À l'occasion du Conseil des ministres des Transports de l'Union européenne qui se tient ce jeudi 4 décembre 2025 à Bruxelles, l'association "40 millions d'automobilistes" apporte son soutien total à la position défendue par Philippe Tabarot, Ministre français chargé des Transports, de retirer du projet de directive européenne l’obligation de contrôle technique annuel pour tous les véhicules de plus de 10 ans, ainsi que d’intégrer au contrôle technique la mission de vérification des équipements soumis à un rappel massif en raison de défaillances mettant en jeu la sécurité des usagers (« stop drive »).
L'association rappelle son engagement pour une sécurité routière efficace et réaliste, qui ne pénalise pas inutilement les automobilistes, notamment ceux des zones rurales et périurbaines les plus dépendants à l’usage de la voiture individuelle.
Elle appelle désormais à renforcer encore le rôle du contrôle technique dans l’amélioration de la sécurité routière en confiant aux contrôleurs techniques la vérification du bon fonctionnement des aides à la conduite (ADAS).
Rejet du Contrôle Technique Annuel pour les Véhicules Anciens : une mesure de bon sens
« 40 millions d'automobilistes » soutient le rejet ferme par le Ministre des Transports français de la proposition visant à instaurer un contrôle technique annuel obligatoire pour les véhicules de plus de 10 ans.
« Cette mesure, purement punitive et déconnectée de la réalité des budgets des foyers français, n'apporte pas de gain significatif en termes de sécurité. Accabler les automobilistes qui n'ont pas les moyens de renouveler leur parc automobile par une visite annuelle est une erreur économique et sociale. Nous saluons le pragmatisme de la position française en la matière », déclare Philippe Nozière, président de l’association.
Priorité à la Sécurité : équipements critiques et ADAS
L'association soutient en revanche deux mesures clés qui, elles, concourent réellement à l'amélioration de la sécurité du parc roulant :
- Le contrôle des équipements à risque
« 40 millions d’automobilistes » adhère pleinement à la décision prise par le Ministre de placer, à l’occasion du contrôle technique obligatoire, en défaillance critique les véhicules sous le coup d'un statut "stop drive", à l'image de ceux équipés d’airbags Takata qui n’auraient pas encore été traités dans le cadre du rappel massif.
« Le contrôle technique doit être mis à contribution pour identifier les véhicules concernés et s'assurer que les campagnes de rappel pour ces équipements critiques ont bien été effectuées. C’est une question majeure de sécurité routière, pour laquelle le contrôle technique a tout son rôle à jouer », estime Pierre Chasseray, délégué général de l’association.
- Le contrôle des ADAS
L’association demande également que les autorités européennes et nationales confient une mission claire aux contrôleurs techniques pour la vérification du bon fonctionnement et du calibrage des Systèmes avancés d'Aide à la Conduite (ADAS) (le freinage automatique d'urgence, l'aide au maintien dans la voie, les capteurs d'angle mort…).
« Ces systèmes sont de plus en plus sophistiqués et essentiels pour la sécurité active. Une défaillance ou un mauvais calibrage (suite à un changement de pare-brise, par exemple) pourrait entraîner un risque majeur au lieu de l'éviter ; c’est d’ailleurs une des pistes explorées dans les cas de « freinages fantômes » signalés depuis quelques mois et dont le Ministère des Transports s’est saisi. L'intégration de la vérification des ADAS au processus de contrôle technique est donc une nécessité pour garantir que ces technologies remplissent leur rôle crucial », poursuit Pierre Chasseray.
L'association exhorte les ministres européens à privilégier les propositions qui ciblent les vrais leviers de la sécurité routière, plutôt que des mesures d'ordre purement financier ou contraignant qui impactent injustement la majorité des conducteurs.