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Paris le 18 décembre 2025
L'Institut Paris Region, en partenariat avec SNCF Réseau, publie aujourd'hui la Note rapide
Mesurer l’efficacité spatiale des modes de transport : un enjeu pour l’aménagement du territoire francilien
L'efficacité spatiale appliquée aux transports
Le secteur des transports représente 34 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Si la décarbonation des mobilités est une priorité, un autre enjeu majeur demeure sous-estimé : l’occupation du sol. L’Institut Paris Region et SNCF Réseau donnent à voir ici une vision transversale récente de l’occupation de l’espace francilien par les différents modes de transport.
Les grands écarts d’occupation de l’espace entre les modes de transport
La variation entre les surfaces mobilisées par la route et celles dédiées aux transports collectifs est forte en Île-de-France. L’emprise ferrée lourde RER-Train ( hors métro et tramway), est huit fois inférieure à celle de la route à l’échelle régionale (518 km² contre 65 km²). Les surfaces dédiées spécifiquement à l’usage du vélo et du bus restent marginales au regard de l’espace de circulation auquel a accès l’automobile.
La remarquable sobriété foncière du rail
Pour comparer les modes, un indicateur d’efficacité spatiale a été créé : la surface moyenne nécessaire pour transporter un passager sur un kilomètre. Ainsi, la route a une efficacité spatiale de 4,1 m²/passager-km quand celle du RER-Train est de 0,8 m²/passager-km. Le rail est ainsi 5 fois plus efficace spatialement que la route. En zone dense, cet écart est encore plus marqué : à Paris, le rail est 9 fois plus efficace, du fait d’un usage massif des transports collectifs ferrés. Même en grande couronne, il reste 2,5 fois plus performant.
Un espace routier très sollicité mais peu optimisé
La route, indispensable utilisée pour de multiples fonctions, reste caractérisée par un faible taux d’occupation des véhicules (1,3 personne par véhicule en moyenne) et une forte immobilisation de l’espace : une voiture reste stationnée en moyenne 23 heures par jour, occupant 11,5 à 25 m² selon le type de stationnement, au contraire des trains pouvant circuler près de 10 heures par jour. En lien avec le nouveau SDRIF-E, l’étude appelle à optimiser l’usage du réseau routier existant en plaçant notamment le développement des mobilités actives en tête des priorités d’aménagement, en favorisant la multimodalité de la voirie, l’intermodalité notamment dans les quartiers de gare, en améliorant l’intensité d’usage des véhicules notamment par le covoiturage, en questionnant les politiques de stationnement, etc.
Un enjeu de sobriété foncière et résilience urbaine
L'analyse souligne la nécessité d’un aménagement plus sobre, fondé sur une meilleure intensité d’usage des infrastructures existantes. L’espace de voirie devient un outil stratégique pour les collectivités, qui au-delà d’une réallocation de l’espace entre les modes, doit aussi mieux intégrer la végétalisation et la désimperméabilisation comme leviers de renaturation pour la résilience urbaine, afin de renforcer la capacité des villes à s’adapter au changement climatique et rendre la densité urbaine plus acceptable pour les habitants.
Aller vers plus d'efficacité spatiale
Pour mémoire, le réseau ferré périurbain d’Île-de-France est le 2ème réseau mondial de mass transit après Tokyo, tant par sa fréquentation que par son trafic : chaque jour, plus de 6 000 trains y circulent, transportant 3,2 millions de voyageurs. Ainsi, sur 2% du territoire français et 10% du réseau ferré national, l’Île-de-France concentre 70% des voyageurs et 40% des trains de l’ensemble du territoire.
Le contraste entre l’efficacité spatiale du rail, comparée à celle des emprises routières, illustre ici l’importance d’une bonne prise en compte de l’impact des politiques publiques sur l’usage des sols. La réussite du ZAN dépendra directement de la capacité à promouvoir la sobriété foncière en optimisant le rendement spatial de l’existant.
La Note rapide à lire ICI
 
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Contact presse SNCF Réseau IdF : Sylvie AUGUET 06 14 95 47 10
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A propos de L'Institut Paris Region
L’Institut Paris Region est la plus grande et la plus ancienne agence française d'urbanisme, d’étude et de prospective, qui accompagne les collectivités franciliennes dans la mise en œuvre de politiques publiques adaptées aux enjeux du territoire.
À propos de SNCF Réseau
Pour répondre aux besoins croissants de mobilité et développer le mode ferroviaire au service de la transition écologique, SNCF Réseau développe l’offre de service pour le fret et le marché voyageurs sur les 28 000 kilomètres de ligne dont il assure l’entretien, la modernisation et la sécurité. Gestionnaire du réseau, il commercialise et garantit l’accès neutre et équitable à l’infrastructure. Partenaire des pouvoirs publics, des territoires et des entreprises ferroviaires, SNCF Réseau a pour priorité absolue la satisfaction de ses clients. Société anonyme du groupe SNCF, l’entreprise compte plus de 50 000 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de près de 7,9 milliards d’euros en 2024. www.sncf-reseau.com
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